Vidéoman en parachutisme

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La vidéo est devenue une vraie discipline. À son apparition dans le parachutisme, c’est près de 15kg de matériels qui s’ajoutaient au parachutiste. Aujourd’hui, une petite caméra vient se fixer au casque du sportif qui évolue en chute libre ou sous son parachute. Malgré la miniaturisation du matériel, le vidéoman n’a pas droit à l’erreur pour rapporter les images d’une compétition ou d’un record…

Lors des records mondiaux si le vidéoman n’est pas placé au bon endroit au bon moment l’entrainement de centaines de parachutistes peut être réduit à néant.

À la fin des années 60 déjà, la télévision fut demandeuse de spectaculaires images de chute libre, pour la célèbre émission de l’époque : « 5 Colonnes à la une ». Il fallait alors quinze kilos de matériel et des câbles courant sous la combinaison. Au fil des ans, le matériel s’est affiné, s’est allégé, la transmission en direct a été possible, de manière fiable, encore plus avec la définition parfaite permise par l’avènement du numérique. Et un parachutiste nouveau est né : le videoman. Aussi important qu’un compétiteur, il authentifie la performance, en free-fly, en vol relatif, lors d’un record, d’une cascade. Il prend autant de risque, sinon plus, que le sportif engagé, ne pense plus qu’à vous regarder de son œil à lui, sur lequel se cale un matériel réduit à sa plus simple expression : une petite caméra fixée sur le casque et dont les qualités feraient pâlir toutes les VHS de l’ancien monde. Au plus fort de l’action, quand il faut analyser les images d’entraînement et dans les moments de loisirs, quand vous voulez immortaliser votre premier saut en tandem, le videoman est là, en embuscade, à l’extérieur de l’avion, cramponné quelques secondes à la carlingue, avant de suivre le mouvement. Il est suffisamment aguerri pour suivre n’importe quel autre chuteur, parvient à se positionner idéalement pour engranger les meilleures images et les plus belles photos, sait s’effacer dans les moments cruciaux, à l’ouverture et à l’atterrissage, pratique une communication sans faille avec ceux dont il fixe les moindres mouvements. À force de pratique, de précision et de qualité, le videoman parachutiste est devenu un métier à part entière, nécessite un savoir-faire informatique de montage et de mise en ligne d’images de plus en plus spectaculaires.

Dans chaque discipline du parachutisme sportif, la qualité de la vidéo rapportée par le vidéoman peut faire la différence.
En basejump, l’implication du vidéoman est à son paroxysme. Il est concentré à 100% sur ses coéquipiers et doit leur faire entièrement confiance.

Auteur

Pierre Duriot

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