Développée par Patrick de Gayardon dans les années 90, la wingsuit, s’est démocratisée avec les vidéo proxymity flying proche du relief. Mais c’est avant tout une discipline qui se pratique en toute sécurité depuis un avion.

Au début du rêve, l’homme aspire à voler de ses propres ailes, mais ce n’est guère possible, tant la puissance de sa musculature est faible. Alors, dès les premiers émois de l’aviation, des intrépides équipés d’appendices, à la manière de chauve-souris, font florès dans les meetings aériens, pour le plus grand plaisir des milliers de spectateurs de cette époque de héros, mais aussi pour le pire, le plus souvent. Des aventuriers aussi audacieux qu’inconscients meurent en cascade, en essayant des excroissances de toile ou de bois, toutes plus abracadabrantes les unes que les autres. L’un d’eux, s’écrasant au pied de tour Eiffel, engendrera même une interdiction totale des exploits aériens depuis le célèbre édifice. Un moment, après guerre, Léo valentin va approcher d’un genre d’idéal avec des ailes rigides qu’il cale en position de vol sitôt la sortie de l’avion.

Patrick de Gayardon a ouvert la voie de la wingsuit, une combinaison ressemblant aux écureuils volants. Permettant de dépasser les 3 minutes de vol depuis un avion, elle permet d’approcher les sensations que peuvent ressentir les oiseaux.

La wingsuit a rapidement ouvert d’autre horizon que se soit en parachutisme ou en base jumping.

Il mourra rapidement lui-aussi. Le rêve semble inaccessible. Il va pourtant renaître sous forme de combinaisons souples de toile, par la grâce de Patrick de Gayardon, l’homme de tous les exploits. Il s’écrasera, hélas, lui-aussi. Les nouvelles combinaisons souples de type wing-suit sont néanmoins parvenues à une forme de maturité et se sont démocratisées chez les pratiquants, avec toutefois l’obligation de justifier d’une solide expérience préalable en chute libre. Les turbulences liées à la surface portante entraînent parfois des ouvertures lentes de la voile principale. Mais les conceptions les plus récentes approchent une finesse de trois, permettent des vols en patrouille sur quatre à sept kilomètres, moyennant des rigueurs techniques et physiques plus importantes qu’en chute standard, à la verticale. A nouveau, les hommes oiseaux sautant en wing-suit depuis les promontoires montagneux, créent le spectacle, au ras des reliefs, mais encore, un lot d’accidents fatals. Discipline à la fois historique et expérimentale, le vol du corps humain, bras et jambes écartés, bute encore sur la nécessité d’atterrir avec un parachute, mais reste le terrain de jeu favori des sportifs de l’extrême.

Patrick de Gayardon a inventé la première wingsuit. Conscient des erreurs des hommes oiseaux qui tentaient de voler avec des ailes rigides, il développa une aile en tissu.

Auteur

Pierre Duriot

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