Vol relatif

Le vol-relatif permet de rapidement voler entre copains. En effet, une quarantaine de sauts permet d’apprendre à chuter à plusieurs en toute sécurité. Pendant des décennies, elle a été la discipline reine en chute-libre. À 4, 8 ou 400 ! Elle a permis à des générations de parachutistes de se régaler dans le plus grand stade du monde qu’est le ciel.

Le vol relatif est né en une décennie, de 1966 à 1976, donnant par là même ses lettres de noblesse à la discipline, mais aussi, la propulsant dans une modernité extraordinaire. Avec la naissance du concept d’appontage, quand deux parachutistes se rejoignent et s’arriment en vol, naît tout un arsenal de techniques de maîtrise du taux de chute, de la position, de la vitesse horizontale. Le but consiste à se rejoindre les uns les autres en plein ciel pour y réaliser des figures spontanées, ou enchaînées et codifiées par la compétition, qui se joue à quatre ou à huit. Le vol relatif a en réalité catalysé l’ensemble de la discipline en s’imposant comme un travail de maîtrise aérodynamique inhérent à la formation, dès le départ.

Elle est aussi la discipline de chute la plus abordable en compétition, bien plus que le freefly qui demande beaucoup plus d’expérience. En moins d’une centaine de sauts, une jeune équipe peut espérer construire des séquences et aller s’amuser sur le circuit français.

Les team4speed ont adapté les figures du vol-relatif en freefly afin de créer le vol-relatif vertical.
La première difficulté en vol-relatif est de sortir stable accroché tout en commençant la séquence dans le vent relatif.

Egalement, il a permis de développer les conceptions des combinaisons, des casques, du matériel vidéo embarqué. Précis, rigoureux, sanctionné par des images de plus en plus fiables en compétition, le vol relatif signe la capacité du pratiquant à évoluer dans l’espace, transforme la chute individuelle en sport collectif, pousse la pratique dans des retranchements inattendus avec l’organisation de chutes collectives, immenses et spectaculaires. Plusieurs avions de conserve, des organisations millimétrées, des combinaisons de couleurs et des briefings sévères, ont abouti à de grandes étoiles multi-branches, durant quelques secondes, avec en vue un record à trois cents parachutistes réunis par appontage. C’est aussi, plus simplement, dès les premières dizaines de sauts, la possibilité de sortir de l’avion avec ses copains pour un rendez-vous dans l’azur.

8 février 2006, 400 parachutistes s’élançaient depuis 5 Hercules dans le ciel de Thaïlande.

Auteur

Pierre Duriot

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