Le parachutisme Handisport

Faire un saut en tandem lorsqu’on est handicapé moteur

Il n’est pas toujours simple d’aborder un sport extrême avec un handicap, mais un handicap, quel qu’il soit, ne remet pas en question le désir de vivre des sensations extraordinaires, de se prouver des capacités, de se frotter aux éléments naturels, au cours d’un exercice exigeant en terme de physique et de psychisme, nécessitant du pratiquant, qu’il aille au-delà de ses appréhensions. Le centre de parachutisme de Nevers est équipé de combinaisons spécifiques pour les personnes à mobilité réduite, une monture spéciale, permettant d’intégrer l’ensemble des parties du corps du passager et suffisamment étudiée pour que le moniteur puisse effectuer ses manœuvres sans encombre, avec la même sécurité que pour un passager ordinaire. Le ciel s’ouvre ainsi à un public inhabituel, tout aussi désireux de pratique et réduit l’exclusion de nombreuses personnes handicapées qui peuvent ainsi aborder sereinement le baptême de chute libre.

Devenir parachutiste autonome lorsqu’on est sourd

Le handicap auditif est largement pris en compte au niveau de la Fédération nationale de parachutisme et une association attenante, « Vive la chute », organise des formations pour les sourds et malentendants, sous la houlette de son président Thierry Raguenet, moniteur fédéral, parlant couramment la langue des signes. Il a développé, avec l’accord de la FFP, une méthode adaptée à l’absence d’audition, ainsi qu’un matériel dédié. Ainsi, pour l’enseignement sous voile, la radio est remplacée par des vibreurs placés sur le corps de l’élève, pour le guider en toute sécurité jusqu’à l’atterrissage et un système lumineux remplace l’alti-son.

La compétition handipara

La Fédération Française de Parachutisme a initié, dès 2013, une compétition permettant à des personnes handicapées de se mesurer à d’autres. Les compétiteurs sont assistés par un moniteur tandem de la FFP et effectuent leurs épreuves par rapport à un cameraman qui filme l’évolution. Sachant que le moniteur se doit de rester neutre, le compétiteur handicapé effectue des figures répertoriées et un règlement spécifique a été établi concernant les paramètres utilisés par les juges. La fédération a assorti l’expérience de qualifications «handicapés» destinées aux brevetés d’Etats désireux de compléter leur titres professionnels. Également, l’arrivée de compétiteurs handicapés a généré une évolution du matériel, améliorant entre autres, la protection à l’atterrissage.

Pour les sauts en tandem contacter Bleu Cohésion :

Pour devenir parachutiste lorsque l’on est sourd, contacter vive la chute :

Auteur

Pierre Duriot

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