Le swoop et le flare

Les anciens parachutes hémisphériques n’offraient pas d’autres alternatives que l’atterrissage à la verticale, parfois rudement. Mais l’arrivée de voiles à caissons, de plus en plus sophistiquées, va permettre à quelques pratiquants avancés de comprendre un mécanisme aérodynamique basé sur la prise de vitesse près du sol, pour une restitution habile, par le jeu des commandes, dans une phase de vol horizontal en rase-mottes : le Flare est né. Il est démontré par quelques grands noms du parachutisme, comme Rikster Powell ou Patrick de Gayardon et progresse au rythme des progrès sur les tissus et les conceptions de voiles. Le virage engagé à basse altitude permet d’engranger de la vitesse mais il faut évaluer avec justesse le point de tangente avec le sol et gérer au mieux la phase horizontale pour pouvoir terminer la figure en douceur, dans le cadre d’un atterrissage classique. A ce jeu, les plus doués nous ont habitués à surfer sur l’eau, entrer dans des lieux couverts, suivre des couloirs étroits, au prix de très nombreuses gamelles, tant la coordination de l’ensemble des paramètres demande travail et entraînement. Aujourd’hui, le Swoop est devenu une discipline très spectaculaire, très prisée du public, avec ses compétitions et ses champions. Elle a même sa voile spécialisée, au profil elliptique, soigneusement mise au point, rappelant de loin celle du parapente. Et les meilleurs nous gratifient de figures étonnantes, à ne pas tenter de vouloir imiter spontanément…

Auteur

Pierre Duriot

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